Une alimentation équilibrée est particulièrement importante pour le développement physique, mental et affectif des enfants en bas âge. Nous examinerons ci-dessous l’influence de l’alimentation sur le métabolisme, le développement mental, le système immunitaire et le développement du goût des nourrissons et des enfants en bas âge.

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Influence sur le métabolisme

L’obésité et les maladies qui l’accompagnent, comme le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires, sont des problèmes de notre temps. L’alimentation de la mère pendant la grossesse et pendant l’allaitement et l’alimentation de la première année de vie, ainsi que l’alimentation de l’enfant en bas âge, jouent un rôle prépondérant à cet égard.

En effet, de nombreuses études ont déjà démontré l’existence d’un lien entre une prise de poids accrue à un jeune âge et une surcharge pondérale à la fin de l’enfance[4; 5; 6; 7], ce qui a une influence directe sur l’évolution de certaines maladies et sur l’espérance de vie. C’est la raison pour laquelle des précautions doivent être prises pendant la grossesse et dès la naissance afin d’éviter une prise de poids excessive.

Un certain nombre d’études indiquent que l’allaitement est associé à une prise de poids plus faible au cours de la première année de vie, par rapport à une alimentation par des substituts du lait maternel, et peut réduire de 25 à 40 % le risque de surpoids et de maladies connexes, telles que le diabète de type 2 et les maladies cardiovasculaires.

Ainsi, une méta-analyse de 23 études a montré que l’allaitement se traduisait par une réduction moyenne de 25 % du risque de surcharge pondérale chez l’enfant ou l’adulte plus tard[27] (voir Figure 2).

Traductions en français: 

[à gauche, en haut] Réduction du risque d'obésité chez l'enfant après l'allaitement 

[à droite, en haut] Risque accru d'obésité chez l'enfant après l'allaitement 

metabolische_praegung_05 Figure 2: Méta-analyse de la relation entre l’allaitement maternel précoce et le risque de surcharge pondérale de l’enfant à un stade ultérieur de la vie; le risque relatif (OR, odds ratio avec un intervalle de confiance à 95 %) est représenté: combiné: 0,75 (0,69 – 0,82)[27].

Une autre méta-analyse a montré que la durée d’allaitement a une forte influence sur le risque de surpoids ultérieur[28]. Jusqu’à neuf mois, l’allaitement réduit le risque d’obésité à un âge ultérieur: chaque mois d’allaitement réduit le risque que l’enfant présente plus tard une surcharge pondérale de 4 %. Un plateau est atteint au bout de sept à neuf mois environ (voir Figure 3).

metabolische_praegung_06 Figure 3: Méta-analyse de la relation entre la durée d’allaitement et le risque ultérieur de surcharge pondérale de l’enfant; les risques relatifs combinés (regroupés) (OR, odds ratios avec un intervalle de confiance à 95 %) de surpoids pour différentes durées d’allaitement sont représentés.

Vous trouverez de plus amples informations, ainsi que les résultats d’études sur l’allaitement et la prévention d’autres maladies, sur notre page «Lait maternel et recherche sur le lait maternel».

Rôle d’un faible apport en protéines

La nourriture pour bébés fabriquée industriellement a une teneur en protéines supérieure à celle du lait maternel. La législation actuelle autorise une teneur en protéines de la nourriture pour bébés de 1,8 à 2,5 grammes/100 kcal.

Un apport faible en protéines, de 1,8 gramme/100 kcal pendant toute la première année de vie, conduit à un poids corporel moindre des enfants à l’âge de six mois, d’un an et de deux ans qu’un apport protéique nettement plus élevé de 2,9 g/100 kcal. Cette tendance s’est poursuivie dans l’étude de suivi après six ans.

D’autres études sont toutefois nécessaires pour étudier l’effet d’un faible apport protéique sur la santé des nourrissons et pour parvenir effectivement à une évolution pondérale comparable à celle observée après l’allaitement[23; 24]. Néanmoins, il apparaît clairement qu’aujourd’hui, la préférence va vers la nourriture pour bébés à faible teneur en protéines, mais contenant des protéines de haute qualité[25].

Effets des maladies maternelles sur le poids de naissance

L’obésité de la mère pendant la grossesse augmente le risque de diabète gestationnel (DG), de prééclampsie, d’augmentation du taux de césariennes, ainsi que d’accouchements prématurés[2; 3] et d’allergies.

Des études récentes montrent que jusqu’à 20 % des femmes enceintes en Allemagne présentent un DG[5]. Les enfants de mères diabétiques présentent à leur tour des poids moyens à la naissance nettement plus élevés et un risque de macrosomie parfois considérablement accru [7; 8; 9; 10; 11; 12].

Cela est dû au fait qu’une augmentation de la glycémie de la femme enceinte entraîne une augmentation de celle du fœtus, ce qui provoque une augmentation du taux d’insuline fœtale. Cet hyperinsulinisme fœtal est responsable de l’augmentation de la masse graisseuse in utero et donc de la macrosomie[13].

Une revue systématique, basée sur 35 études menées dans 16 pays sur quatre continents et portant sur un total de 980.450 personnes, a confirmé qu’un poids de naissance plus élevé était associé à un risque accru de surpoids à l’âge adulte [14]. Une étude de cohorte[15] portant sur 22.846 sujets a démontré que le poids de naissance est corrélé positivement au poids corporel relatif entre 60 et 65 ans (voir Figure 4).

Quelle: https://www.nutricia-med.de/therapiegebiete/ernaehrung-fuer-kinder/bedeutung-und-einfluss/diabetes Figure 4: Relation entre le poids de naissance et l’indice de masse corporelle (IMC) à l’âge adulte[15]

Diabète de type 2 chez les bébés: conséquence d’un poids de naissance élevé

Le surpoids de la mère pendant sa grossesse influe déjà sur le développement pondéral de son enfant, mais l’alimentation des nourrissons et des enfants en bas âge joue également un rôle central. C’est la raison pour laquelle des précautions doivent être prises dès le début de l’alimentation de l’enfant afin d’éviter une prise de poids trop rapide.

L’allaitement
est considéré comme la forme optimale d’alimentation des nourrissons, y compris du point de vue du développement du poids et de l’évolution connexe du diabète de type 2. Pour les nourrissons qui ont reçu un allaitement incomplet ou inexistant, il convient donc d’étudier quelles sont les composantes du lait maternel qui lui confèrent cet effet positif. Outre la quantité et la qualité des protéines, les hydrates de carbone et leur métabolisme pourraient également jouer un rôle.

D’autres études ont également démontré une relation entre le poids de naissance, indicateur de l’apport énergétique prénatal, et le risque ultérieur de diabète de type 2. Cela montre qu’à la naissance, un poids faible et un poids élevé augmentent d’environ 40 % le risque de souffrir ultérieurement d’un diabète de type 2[16]. Cela semble dû, au sens d’une empreinte épigénétique, à une mauvaise programmation périnatale du système nerveux central contrôlant l’alimentation, le poids corporel et le métabolisme.

Maladies cardiovasculaires dues à une surcharge pondérale lors de la petite enfance

Le surpoids infantile joue un rôle central non seulement dans l’apparition du diabète de type 2, mais aussi dans les maladies cardiovasculaires.

La quantité et la qualité des protéines, ainsi que la composition en matières grasses, pourraient jouer un rôle déterminant dans la composition du lait maternel.

Une diminution de la pression artérielle diastolique de seulement 2 mmHg dans la population totale réduit la prévalence de l’hypertension artérielle de 17 %, le risque de maladies coronariennes de 6 % et celui d’accident vasculaire cérébral de 15 %[5].

Pour plus d’informations, reportez-vous aux rubriques «Effets de l’alimentation sur le système immunitaire» et «Effets de l’alimentation sur le cerveau» ci-dessous.

Prévention du diabète gestationnel de la mère

Le diabète gestationnel de la mère peut entraîner d’importantes complications, tant pour la mère que pour son enfant. Les taux de glycémie sont alors dépassés, ce qui peut avoir des effets sur le métabolisme de la mère, mais aussi de l’enfant à naître. Une alimentation équilibrée et saine pour la mère est donc recommandée.

Diabète gestationnel: peu de symptômes, donc rarement diagnostiqué

Selon les dernières études, sa prévalence est de 13,2 % en Allemagne [1]. Sur la base d’une prédisposition génétique, le surpoids de la mère et son style de vie (alimentation et activité physique) jouent un rôle important[2]. Comme le diabète gestationnel n’entraîne pas de symptômes tels qu’une forte soif ou une envie fréquente d’uriner, contrairement au diabète de type 2, il est généralement peu symptomatique et n’est souvent pas remarqué par la femme enceinte. Le fait que le dépistage du DG sous la forme d’une procédure basée sur la glycémie soit pris en charge par l’assurance maladie depuis plusieurs années a grandement contribué à améliorer le diagnostic du DG.

Importance d’un diagnostic et d’un traitement précoces

Si le DG n’est pas traité, cela peut avoir de graves conséquences pour la future mère et l’enfant: par exemple, les femmes atteintes présentent un risque accru d’hypertension induite par la grossesse ou d’infections des voies urinaires[2]. En outre, le risque de développer un diabète plus tard au cours de la vie est accru[2].

Chez l’enfant à naître, un excès de glucose peut entraîner une augmentation de la production d’insuline et une macrosomie. L’hypoglycémie, l’hypocalcémie et l’hyperbilirubinémie néonatales font également partie des conséquences possibles[2]. En outre, l’augmentation de la production d’urine de l’enfant accroît la quantité de liquide amniotique, ce qui augmente le risque d’accouchement prématuré. Le nombre d’accouchements par césarienne est également plus élevé chez les femmes atteintes de DG que chez les femmes enceintes en bonne santé[2]. Un diagnostic et un traitement aussi précoces que possible sont donc très importants pour réduire le risque pour la mère et l’enfant.

Hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO): la référence

Alors qu’auparavant, le diagnostic du DG se faisait par le dépistage de la glycémie urinaire, qui omettait de nombreux cas de DG, une méthode basée sur la glycémie sanguine est aujourd’hui utilisée dans le cadre des directives relatives à la maternité.

Taux de diabète gestationnel: À partir de quand est-il considéré comme élevé?: Un test de dépistage de 50 g (test de tolérance au glucose, TTG) est proposé à toute femme enceinte entre 24+0 et 27+6 SA. Une glycémie ≥135 mg/dl (7,5 mmol/l) une heure après la fin de la consommation de la solution d’essai est considérée comme positive et nécessite une hyperglycémie provoquée par voie orale (HGPO) de 75 g. Ce processus est appelé dépistage en deux temps, car un deuxième test est nécessaire pour établir un diagnostic. Ce n’est que si la glycémie après le test de charge à 50 g est >200 mg/dl (11,1 mmol/l) que le diagnostic de DG est posé directement et qu’une HGPO est obsolète.

Si le test de dépistage, effectué entre la 24e et la 28e semaine d’aménorrhée (dès le premier trimestre en cas de risque accru), indique une augmentation de la glycémie (de 135 mg/dl à 200 mg/dl), une HGPO de 75 g doit être réalisée rapidement. Ce test fait office de référence dans le diagnostic du DG[2]

Ligne directrice S3 sur le diabète gestationnel (DG)

Dans la ligne directrice S3 actuelle, les sociétés spécialisées recommandent de ne mener, chez toutes les femmes enceintes, que l’HGPO de 75 g, car la validité du test de dépistage de 50 g, effectué indépendamment de l’heure de la journée et de la consommation alimentaire, est mise en doute[2].

Il y a ensuite diabète gestationnel lorsque l’une des valeurs suivantes est atteinte après l’HGPO de 75 g:

  • 1. À jeun: >92 mg/dl (5,1 mmol/l)
  • 2. 1 heure: ≥180 mg/dl (10,0 mmol/l)
  • 3. 2 heures: >153 mg/dl (8,5 mmol/l)

Modifications du mode de vie comme traitement primaire

Étant donné qu’une alimentation malsaine et déséquilibrée est l’une des principales causes du DG, les mesures diététiques sont généralement indispensables au traitement. Il est recommandé de consommer beaucoup de fruits, légumes et aliments à base de céréales complètes, tandis que les graisses animales doivent être consommées avec modération. L’obésité étant un facteur de risque important d’aggravation de l’effet de l’insuline, les femmes enceintes doivent veiller à une prise de poids appropriée, mais ne pas essayer de perdre du poids pendant la grossesse[3]

Des études démontrent également l’efficacité de l’activité physique pendant la grossesse (définition: trois fois par semaine, à raison de 30 minutes chaque fois sur une période de six mois ou plus): par exemple, les femmes atteintes de DG qui étaient physiquement actives avaient beaucoup moins de risque d’accoucher d’un bébé gros par rapport à son âge gestationnel (Large for Gestational Age, LGA) que les femmes atteintes de DG qui ne pratiquaient pas d’activité physique[4]. Si les changements de style de vie ne suffisent pas, il peut être nécessaire que les femmes enceintes ayant un DG s’injectent de l’insuline.

Influence de l’alimentation sur le système immunitaire

Au moment de la naissance, le système immunitaire de l’enfant n’est pas encore mûr et doit progressivement évoluer vers un système équilibré. Si cela réussit, les problèmes du système immunitaire, comme les allergies ou la déficience immunitaire, peuvent être réduits à un stade ultérieur de la vie. L’alimentation joue également un rôle important à cet égard.

Mutter spielt mit ihrem Kleinkind auf dem Bett mit Bauklötzen

Les défenses immunitaires se développent au fil des années

Les cellules immunitaires se développent au cours du premier trimestre de la grossesse. Certaines de ces cellules traversent d’énormes phases de maturation, par exemple pour acquérir la capacité d’identifier et de combattre des agents pathogènes spécifiques. La maturation du système immunitaire se fait en grande partie avant l’âge scolaire, mais elle ne se termine pas avant la vingtaine.

Au moment de la conception, le système immunitaire de la mère est dérégulé afin d’éviter le rejet de l’enfant qui se développe dans son utérus. Cette modification du statut immunitaire de la mère constitue le point de départ du développement du système immunitaire de l’enfant et explique pourquoi le système immunitaire des nouveau-né·es est encore plus sensible aux infections et à d’autres troubles du développement immunitaire.

Les défenses humaines se détériorent en grande partie en cas de carence alimentaire, en particulier en cas de manque de certains micronutriments.

Le retard de croissance intra-utérin, la carence maternelle en micronutriments (vitamines A, D, acide folique et zinc) et l’alimentation insuffisante des nourrissons sont des exemples de «mauvaise programmation» du système immunitaire par l’alimentation.

Le manque de nutriments essentiels affecte la multiplication rapide des lymphocytes T, qui sont un type spécifique de cellules immunitaires. Une carence alimentaire sévère et chronique peut même entraîner une dégradation du thymus, organe de base du système immunitaire[1].

Une alimentation équilibrée de la mère pendant la grossesse et l’allaitement, ainsi que l’alimentation de la première année de vie et l’alimentation des enfants en bas âge, sont particulièrement importantes, car elles constituent les fondements des futures défenses immunitaires de l’enfant.

L’allaitement a un effet positif sur les processus immunologiques

En raison de sa composition particulière, le lait maternel remplit de nombreuses fonctions qui ont un effet positif sur le système immunitaire de l’enfant. Il possède notamment des propriétés antimicrobiennes et réduit ainsi la fréquence des infections gastro-intestinales pendant la petite enfance[2]. Par exemple, chez les nourrissons recevant un allaitement pendant plus de quatre mois, on observe moins d’infections respiratoires nécessitant un traitement hospitalier que chez les nourrissons non allaité·es[3].

En outre, l’allaitement peut protéger contre les infections des voies urinaires et de l’oreille moyenne. Des études scientifiques montrent également que le lait maternel peut empêcher des processus inflammatoires comme les allergies[4] et protéger contre les maladies intestinales inflammatoires chroniques, telles que la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique[5]. Bon nombre de ces propriétés positives du lait maternel agissent bien au-delà de la période de l’allaitement.

Vous trouverez d’autres résultats d’études sur l’efficacité du lait maternel sur le système immunitaire de l’enfant dans notre article sur l’allaitement.

Rôle des acides gras polyinsaturés à longue chaîne (LCP)

Environ 25 % des lipides des cellules immunitaires contiennent des acides gras polyinsaturés à longue chaîne (LCP) [6; 7; 8]. Ils ont donc un rôle clé à jouer vis-à-vis des cellules immunitaires.

D’un point de vue scientifique, un profil équilibré de LCP des cellules immunitaires est très important pour que leur régulation et leur maturation soient optimales, ainsi que pour garantir une réponse immunitaire adéquate aux stimuli. D’autre part, on sait qu’un profil de LCP sous-optimal peut entraîner un développement et un fonctionnement déséquilibrés du système immunitaire. Cela peut par exemple entraîner une sensibilité accrue aux infections ou une réponse immunitaire excessivement élevée, comme en cas d’allergie[9].

Des études d’intervention chez l’enfant indiquent que les LCP influencent la maturation et le fonctionnement des lymphocytes, qui constituent une partie importante du système immunitaire[10; 11]. Ceci est particulièrement pertinent dans les phases de croissance rapide et de développement important, comme celles que l’on observe chez les nourrissons et les enfants en bas âge[12]. Au cours de ces phases, le système immunitaire est en concurrence avec d’autres tissus, comme le système cardiovasculaire ou le système nerveux central, pour utiliser les LCP disponibles.

Il n’existe pas encore d’études cliniques bien organisées chez les nourrissons qui démontreraient le lien entre les LCP et le système immunitaire. Néanmoins, il existe déjà des preuves scientifiques évidentes indiquant que les LCP ont un fort potentiel d’effets sur la santé du système immunitaire des nouveau-né·es et des enfants plus âgé·es.

Oligosaccharides: un microbiote intestinal sain pour les défenses immunitaires

Le développement d’un microbiote intestinal sain au cours de la petite enfance est déterminant pour réduire le nombre de germes pathogènes dès le plus jeune âge. Un microbiote intestinal sain pendant la petite enfance garantit un milieu intestinal stable et sain, même à un âge ultérieur, ce qui est une condition préalable à de bonnes défenses contre les infections[13; 14] et à une protection contre les allergies[14; 15; 16].

Les oligosaccharides du lait humain (HMO) constituent le troisième groupe d’ingrédients du lait maternel. Ces oligosaccharides sont présents dans plus de 200 structures différentes dans le lait maternel et ont différents effets bénéfiques chez les nourrissons.

Cela inclut le développement d’un microbiote intestinal bifidogène, la protection contre les bactéries pathogènes et, par là même, la protection contre les infections et les inflammations. La particularité des HMO réside dans leur diversité et leurs nombreuses structures différentes. Ainsi, environ 90 % des structures sont à chaîne courte et environ 10 % à chaîne longue. Grâce à cette combinaison, les HMO renforcent l’ensemble du tractus intestinal des nourrissons et leur système immunitaire[17; 18].

Notre recherche Aptamil sur le lait maternel a permis de mettre au point un mélange prébiotique qui imite la relation entre les structures à chaîne courte et à chaîne longue et la fonctionnalité des oligosaccharides du lait maternel.

● La combinaison spéciale de 90 % de galacto-oligosaccharides à chaîne courte (scGOS; degré de polymérisation de 3 à 8 molécules de galactose) et de 10 % de fructo-oligosaccharides à chaîne longue (lcFOS; degré de polymérisation de plus de 23 molécules de fructose) ressemble aux oligosaccharides du lait maternel par leur taille et leur distribution moléculaires[19; 20].

● Des études scientifiques montrent que la nourriture pour bébé contenant des scGOS/lcFOS (selon un rapport de 9/1) a des effets bénéfiques sur la santé aux niveaux chimique, mécanique, biologique et immunologique des défenses humaines. Elle favorise la formation d’un microbiote intestinal bifidogène, à l’instar du lait maternel[21].

● En outre, elle favorise la formation d’acides gras à chaîne courte (en anglais: short-chain fatty acids, SCFA) dans l’intestin, entraînant un pH bas qui rend difficile la multiplication des germes pathogènes[22; 23].

● Ce modèle intestinal de SCFA renforce la protection par la barrière intestinale (défense mécanique) [24; 25; 26].

● Les données les plus récentes montrent que les aliments pour bébés qui contiennent une combinaison de scGOS/lcFOS et d’HMO (voir Fig. 2) ont un effet positif sur les paramètres intestinaux et immunitaires, sont bien tolérés et conduisent à des selles semblables à celles des enfants allaité·es [29; 30; 31; 32].

● Des études sur les préparations pour nourrissons Aptamil, contenant des scGOS/lcFOS (9/1) à une concentration de 0,8 g/100 ml, ont montré que ces aliments réduisaient l’incidence des infections généralisées, des épisodes de fièvre et des prescriptions d’antibiotiques[33; 34; 35; 36].

Ces effets sur la santé ont jusqu’à présent été démontrés sur une période de cinq ans[36].

Maladies atopiques chez les nourrissons: influence de l’allaitement et des aliments pour bébés

Il est possible d’exercer une influence précoce, qu’elle soit positive ou négative, sur l’apparition d’allergies alimentaires chez les enfants, ce qui peut avoir des effets à long terme sur la santé. Dans ce contexte, l’allaitement est souvent associé à une diminution de l’incidence des maladies atopiques. Cette question fait souvent l’objet de recherches. Toutefois, les données disponibles à ce sujet sont actuellement contradictoires.

L’allaitement a de nombreux avantages pour la mère et l’enfant et représente la meilleure alimentation pour les bébés. Toutes les sociétés spécialisées recommandent donc l’allaitement. Selon le groupe de travail scientifique sur la prévention de la société d’allergologie pédiatrique et de médecine environnementale (Gesellschaft für Pädiatrische Allergologie und Umweltmedizin, GPA), les données ne permettent pas de conclure que l’allaitement entraîne une diminution du risque d’allergies chez les enfants. La ligne directrice S3, récemment mise à jour, indique que le fait d’éviter certains aliments pendant l’allaitement n’a pas d’effet positif sur le développement d’allergènes chez l’enfant. Cela inclut également les aliments qui sont souvent à l’origine d’allergies.

Des études menées sur des préparations pour nourrissons Aptamil, contenant des scGOS/lcFOS (9/1) à une concentration de 0,8 g/100 ml, ont démontré cliniquement que l’alimentation par ces aliments pendant les premiers mois de la vie continuait de réduire l’incidence de la dermatite atopique après deux ou cinq ans[8; 9; 10].

Voir les sources sur le site web (Comment l’allaitement peut avoir une influence sur les allergies)

Influence de l’alimentation sur le cerveau

Les bases d’un cerveau performant sont posées dès la petite enfance, voire avant la naissance. L’alimentation fournit les matières premières pour cela[2] et joue donc un rôle décisif.

Influence de l’alimentation sur le développement cérébral des bébés

Les bases d’un cerveau performant sont posées dès la petite enfance, voire avant la naissance, lors d’une phase de croissance rapide et de spécialisation aiguë des cellules. La construction et la transformation continues du cerveau, ainsi que la communication ininterrompue entre les neurones, font du cerveau l’organe qui a le plus besoin d’énergie. L’alimentation fournit les matières premières pour cela et joue donc un rôle crucial dans son développement.

Lorsqu’un fœtus en développement reçoit trop ou trop peu d’un nutriment particulier, la structure cérébrale peut être modifiée, ce qui peut affecter les capacités cognitives.

L’allaitement a une influence positive sur le développement mental

De nombreuses études portant sur des enfants allaité·es et nourri·es au biberon ont mis en évidence des liens positifs entre l’allaitement et le développement mental, avec des effets à long terme jusqu’à l’âge adulte[4; 5; 6]. Le poids de naissance semble également jouer un rôle dans l’effet positif de l’allaitement sur le développement cérébral: dans la United Kingdom Millennium Cohort Study, l’allaitement a amélioré le développement cognitif, en particulier chez les prématuré·es[7].

L’allaitement exclusif améliore le développement du langage, des émotions et de la cognition

Une étude réalisée à l’aide d’une imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale spéciale a révélé que l’allaitement exclusif peut augmenter de 20 à 30 % la croissance de la substance blanche du cerveau (membranes riches en graisse des fibres nerveuses, l’une des conditions de base de la transmission rapide des signaux) par rapport à l’absence d’allaitement ou l’allaitement partiel[8].

L’allaitement exclusif pendant au moins trois mois améliore, à l’âge de deux ans, le développement des zones du cerveau associées au langage, aux émotions et à la cognition. Les nourrissons allaité·es pendant plus d’un an ont montré une augmentation significative de la croissance cérébrale dans les zones motrices.

Les enfants allaité·es ont montré, par la suite, de meilleures capacités concernant le langage, la vision et le contrôle moteur. Ces effets pourraient être attribués à la différence de composition du lait maternel et des aliments pour biberons, par exemple aux acides gras et à leur métabolisme.

Une étude portant sur une augmentation de la consommation de DHA sous forme de poisson pendant l’allaitement a montré qu’une période d’allaitement plus longue était associée à une meilleure compréhension du langage à l’âge de trois ans ainsi qu’à une meilleure intelligence verbale et non verbale à l’âge de sept ans[9]. Les nourrissons allaité·es de mères qui mangeaient au moins deux portions de poisson par semaine ont montré de meilleures capacités visuo-motrices à l’âge de trois ans.

Une autre étude a mis en évidence des associations entre l’allaitement, les polymorphismes du gène FADS2 (qui joue un rôle dans le métabolisme des acides gras) et l’augmentation de la réussite scolaire à l’âge de douze ans, un comportement moins hyperactif à trois ans et une tendance à un quotient intellectuel plus élevé[10].

Le développement du cerveau est également soumis à des influences extérieures

D’autres facteurs environnementaux influencent également la croissance et le développement fonctionnel du cerveau au cours des premières années de la vie. Les avantages de l’allaitement semblent influencés par des facteurs tels que l’âge à la naissance, le sexe et le patrimoine génétique. Les études montrent que la santé émotionnelle, le contact physique avec les principales personnes de référence, le contact visuel stimulant et la communication au début de la vie sont des facteurs importants dans le développement structurel et la stimulation du cerveau et sont donc essentiels pour les capacités mentales des enfants à un stade ultérieur de leur vie.

LCP: amélioration des capacités cognitives

Les LCP jouent un rôle non seulement dans les défenses immunitaires, mais aussi dans le développement cognitif. Entre le début du troisième trimestre de la grossesse et l’âge de deux ans, le cerveau connaît une poussée de croissance. Le pic se situe autour du moment de la naissance [11]. Au cours de cette période, la teneur en acide gras LCP DHA (acide docosahexaénoïque) augmente considérablement en raison de la multiplication cellulaire et de l’accumulation de DHA[12].

Le DHA et le développement du cerveau sont donc étroitement liés. Depuis 2020, l’acide docosahexaénoïque (DHA), un acide gras oméga-3 polyinsaturé, est un additif obligatoire dans les préparations pour nourrissons et les préparations de suite, conformément à la réglementation européenne en vigueur. Vous trouverez de plus amples informations à ce sujet dans notre brochure «Ce que vous devriez savoir au sujet du nouveau règlement européen (2020)».

Bien que les nourrissons puissent synthétiser une certaine proportion de DHA à partir d’acides gras précurseurs de manière autonome[13; 14; 15; 16], cela ne se fait que lentement et pas suffisamment. C’est pourquoi les nourrissons ont besoin d’un apport en DHA par voie alimentaire. En plus d’un apport en DHA, il faut également assurer un apport suffisant en acide gras LCP AA (acide arachidonique), car le DHA et l’AA sont en compétition pour les mêmes enzymes (voir Figure 7).

geistige_entwicklung_grafik Figure 7: Les deux principaux LCP dans le lait maternel: DHA et AA. Le DHA se compose de 22 atomes de carbone avec 6 doubles liaisons, la première étant en position n-3. L’AA se compose de 20 atomes de carbone avec 4 doubles liaisons, la première étant en position n-6.

Les nourrissons allaité·es ont des concentrations de DHA plus élevées dans le cerveau que les nourrissons recevant des aliments sans supplémentation en DHA[17; 18]. On pense que le statut DHA plus élevé des nourrissons allaité·es pourrait être responsable des meilleures capacités cognitives de ces enfants[19]. Ces capacités mentales améliorées semblent perdurer jusqu’à l’âge adulte[20].

Dans une étude clinique, les enfants de six ans ayant reçu une nourriture pour bébés Aptamil contenant des LCP ou ayant été allaité·es au cours des quatre premiers mois de leur vie ont montré une réponse beaucoup plus rapide que les enfants qui n’ont pas reçu de LCP au «matching familiar figures test» (test de correspondance des figures familières), qui vise à identifier les plus petites différences dans les dessins[21]. Dans d’autres tests d’intelligence, leur efficacité à comprendre et résoudre les problèmes était aussi supérieure. Cela pourrait avoir une grande importance pour la capacité d’apprentissage à l’école. En savoir plus sur la nourriture pour bébés Aptamil.

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Relation entre le fer et le développement cérébral

La carence en fer (sidéropénie) in utero et après la naissance peut entraîner des perturbations parfois irréversibles du développement de la structure et de la fonction cérébrales, le fer étant essentiel à la formation et à la différenciation des cellules cérébrales et de certaines régions du cerveau[22; 23].

La carence en fer non anémique est très répandue chez les enfants en bas âge dans les pays développés. Des données provenant des États-Unis, de la Nouvelle-Zélande et de sept régions européennes montrent que beaucoup d’enfants ont un faible statut ferrique, avec une tendance à la hausse[24; 25; 26]. Les données de consommation de l’étude DONALD indiquent qu’environ 30 % des enfants en bas âge en Allemagne ne reçoivent pas suffisamment de fer[27]. Les aspects d’un apport équilibré en fer sont abordés plus en détail aux rubriques «Alimentation de la première année de vie» et «Alimentation de l’enfant en bas âge à partir de la première année de vie».

La choline pendant la grossesse pour un développement cérébral sain du fœtus

La choline est une composante essentielle des membranes nerveuses et joue un rôle dans la mémoire. Des concentrations élevées de choline dans le cerveau et la moelle épinière sont importantes pour la fermeture du tube neural et le développement du cerveau. Un apport en choline couvrant les besoins pendant la grossesse est associé à un développement cérébral sain du fœtus chez l’animal et chez l’être humain, avec des effets positifs à long terme sur les fonctions mentales, y compris la mémoire, et fait donc l’objet d’une attention accrue pour une administration prénatale[28; 29].

Influence sur le développement du goût

Le développement du goût de la petite enfance débute à l’intérieur de l’utérus et se poursuit au cours des premières années de la vie.

La préférence ultérieure pour certains aliments dépend à la fois de la sensibilité précoce au goût et à l’odorat de l’enfant, de son comportement appris et de son imprégnation lors de la petite enfance, qui dépend entre autres de l’alimentation de la mère pendant la grossesse, mais aussi de l’imprégnation du monde extérieur.

Une partie des préférences alimentaires humaines peut être expliquée par les gènes. Les facteurs de l’environnement intra-utérin, comme l’effet des nausées matinales en début de grossesse sur la préférence de l’enfant pour les aliments salés ou les saveurs du liquide amniotique au cours des phases ultérieures de la grossesse, exercent également une influence[1].

Certaines préférences alimentaires précoces peuvent perdurer jusqu’à l’âge adulte

Des études longitudinales indiquent que les préférences alimentaires à l’âge de deux à trois ans peuvent perdurer jusqu’à la fin de l’enfance, et même jusqu’à l’âge adulte pour certains aliments[2; 3].

L’exposition répétée du nourrisson à de nouveaux aliments au cours de la période de diversification est importante et peut accroître l’acceptation de ces aliments. Il est préférable de le faire avant l’âge de 3 ans, début habituel de la phase de refus et de rébellion, afin de faciliter l’acceptation d’un large éventail d’aliments[2; 3].

Profils aromatiques du lait maternel

On discute depuis longtemps de l’importance particulière des profils olfactifs et gustatifs spécifiques du lait maternel pour le développement sensoriel lors de la petite enfance. L’hypothèse est que l’alimentation maternelle détermine de manière substantielle les propriétés sensorielles du lait maternel, que ces propriétés sensorielles continuent d’avoir un effet direct sur les nourrissons et peuvent avoir un effet supplémentaire sur les habitudes alimentaires ultérieures des enfants.

Cependant, la composition moléculaire des substances olfactives responsables des arômes dans le lait est peu connue à ce jour. Jusqu’à présent, les études de chimie et de biologie comportementale sur ce thème ont été marquées par l’utilisation de fortes doses de substances odorantes ou par la supplémentation à long terme des mères avec les arômes ou les aliments correspondants, de sorte qu’il est difficile de les transposer dans la situation alimentaire quotidienne[5].

La modification sensorielle du lait maternel ne dépend pas nécessairement de l’alimentation maternelle

Des études plus récentes donnent des indications préliminaires sur l’ampleur du passage des substances odorantes dans le lait maternel, sur leur éventuelle modification par le métabolisme maternel et sur l’effet éventuel des métabolites sur le métabolisme de l’enfant.

Les principales conclusions sont les suivantes: les processus chimiques et physiologiques sous-jacents sont beaucoup plus complexes que ce que beaucoup d’études ont laissé supposer jusqu’à présent et les métabolisations dans l’organisme maternel peuvent également jouer un rôle important[5].

L’une des principales conclusions est que chaque arôme consommé par la mère n’entraîne pas nécessairement des modifications sensorielles du lait maternel. Ainsi, il a été démontré que les odeurs du poisson ou de la tisane d’allaitement n’étaient pas détectables dans le lait maternel, ni sur le plan analytique ni sur le plan sensoriel[6].

Exception: des concentrations plus élevées peuvent affecter l’arôme du lait maternel

En revanche, une nette modification a été observée lorsque les mères qui allaitent absorbaient des quantités plus élevées de substances odorantes, par exemple en cas de rhume et de fortes doses d’eucalyptol. Dans cette situation, on a effectivement observé un passage de l’eucalyptol dans le lait maternel, mais on y a également détecté des métabolites supplémentaires générés par l’organisme maternel[7; 8; 9].

L’allaitement est ce qu’il y a de mieux pour les bébés. N’utilisez des aliments pour nourrissons que sur les conseils d’un·e pédiatre ou d’un·e autre professionnel·le de santé.