En Suisse, il arrive souvent que les enfants en bas âge ne bénéficient pas d’un apport nutritionnel optimal. Nous vous montrons quelle alimentation est recommandée dès la deuxième année de vie, quels nutriments sont essentiels, quel rôle joue la vitamine D et comment soutenir au mieux les enfants en bas âge et les parents.

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Apports excessifs et insuffisants chez les enfants en bas âge

Entre leur 1er et leur 3e anniversaire, les enfants en bas âge se trouvent dans une phase particulière de leur vie. À cet âge, les enfants ne sont plus nourrissons, mais continuent de se développer rapidement. Du fait d’un taux de croissance élevé, d’une activité physique intense et du développement des capacités intellectuelles, leurs besoins nutritionnels sont relativement plus élevés que ceux des adultes[4]. Une alimentation équilibrée et un apport optimal en nutriments pendant cette période sont donc également déterminants pour le développement ultérieur.

Mais, lors de la petite enfance, les influences extérieures jouent également un rôle important dans le développement et forgent, par exemple, les préférences et les aversions en ce qui concerne les aliments et les boissons.

Dans ce contexte, l’imprégnation de diverses influences, par exemple par le choix des aliments, et donc le goût des enfants, ainsi que l’éducation nutritionnelle, jouent un rôle important et ont des conséquences concrètes sur l’insuffisance ou l’excès de certains nutriments.

Besoins nutritionnels des enfants en bas âge non couverts

Des études de consommation[2; 3]montrent qu’en Allemagne, il arrive souvent que les besoins nutritionnels des enfants en bas âge ne soient pas satisfaits de manière optimale. En moyenne, les enfants reçoivent trop peu de vitamine D, de fer, d’iode, d’acide folique et d’acides gras polyinsaturés, mais trop de protéines, d’acides gras saturés, de sel et de sucre[2]. C’est précisément concernant le problème croissant de l’obésité, par exemple en raison d’un apport excessif en protéines, que l’alimentation joue un rôle décisif[3].

De quels nutriments ont besoin les enfants en bas âge?
À partir d’un an, les enfants en bas âge se trouvent dans une phase de croissance importante où une alimentation saine et équilibrée joue un grand rôle et où les nutriments suivants revêtent une importance particulière:

  • La vitamine A est présente dans de nombreux aliments d’origine animale et végétale et est importante pour de nombreuses fonctions corporelles, notamment pour une bonne vision et pour le développement de la peau. Elle a en outre une influence sur le nombre de leucocytes, qui renforcent le système immunitaire.
  • La vitamine C est présente dans presque tous les aliments d’origine animale et végétale, mais surtout dans les fruits et légumes frais. Elle est réputée pour ses propriétés immunostimulantes, ainsi que pour la santé des gencives et la bonne cicatrisation des plaies.
  • Contrairement aux autres vitamines, la vitamine D peut être produite par l’organisme lui-même et se forme lorsque la lumière du soleil entre en contact avec la peau. Elle aide à la formation des os et au renforcement du système immunitaire. Malheureusement, de nombreux enfants en bas âge ont une carence en vitamine D en Allemagne. Vous trouverez plus d’informations à ce sujet ci-dessous.
  • L’iode est un oligo-élément présent notamment dans les poissons de mer et nécessaire à la formation des hormones thyroïdiennes. Il est responsable du contrôle du rythme cardiaque, de la régulation de la température corporelle et de la digestion, mais surtout du développement sain du cerveau.
  • Le fer est entre autres contenu dans la viande. Il est nécessaire à la production d’hémoglobine dans le sang, et est donc essentiel au transport de l’oxygène dans le sang, à la croissance et au développement du cerveau.

Le plus important, c’est une alimentation saine, équilibrée et adaptée aux besoins

Une alimentation adaptée aux besoins et équilibrée de l’enfant devrait donc contribuer à prévenir le manque de nutriments résultant d’une mauvaise transition de l’alimentation du nourrisson à celle de l’enfant en bas âge, grâce à une sélection d’aliments appropriés contenant des vitamines et des oligo-éléments essentiels.

Lait de croissance: adapté aux besoins nutritionnels des enfants en bas âge

Un lait de croissance adapté aux besoins nutritionnels des enfants en bas âge («préparation de suite» pour enfants en bas âge ou boissons lactées pour enfants en bas âge) peut contribuer à atteindre cet objectif. Dans ce contexte, la Commission de nutrition de la Société allemande pour la médecine infantile et juvénile (Deutsche Gesellschaft für Kinder- und Jugendmedizin, DGKJ) émet des recommandations sur la composition et l’utilisation des laits de croissance. Il en ressort que les enfants en bas âge de 1 à 3 ans en Europe (y compris en Allemagne) présentent souvent un apport insuffisant en acides gras ω3 α-linolénique (ALA) et acide docosahexaénoïque (DHA), en fer, en vitamine D et en iode.

L’édition actuelle contient des propositions pour une composition judicieuse des laits de croissance, par exemple pour la vitamine D. Les laits de croissance actuels devraient être fabriqués selon ces recommandations. Ainsi, en plus de la consommation régulière d’huiles végétales, de poisson et de viande et d’une quantité limitée de lait de vache, la consommation d’aliments équilibrés enrichis en certains nutriments (préparations de suite pour enfants en bas âge ou laits de croissance) peut aider.
Les préparations de suite pour enfants en bas âge peuvent ainsi contribuer à améliorer l’apport en nutriments tels que la vitamine B12, le fer, le zinc, la vitamine C et la vitamine D, mais seulement si elles ont une bonne composition et sont bien utilisées.

Le lait de croissance Aptamil contient également des prébiotiques et des LCP. Dans une étude, ceux-ci ont montré un effet positif sur les épisodes non infectieux des enfants en bas âge [5]. Le lait maternel contient généralement (selon les recommandations de la DGKJ) des vitamines A, C et D, qui contribuent naturellement à renforcer le système immunitaire.

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Carence en vitamine D chez les enfants en bas âge

Des études de consommation effectuées en Allemagne montrent que l’apport en nutriments des enfants en bas âge n’est pas optimal en Allemagne[2; 3]. Alors que, dans certains cas, l’apport en protéines est presque trois fois plus élevé que ne le recommande la DGN chez les enfants, l’apport en nutriments essentiels, tels que la vitamine D, est nettement inférieur. En moyenne, les besoins en vitamine D ne sont couverts qu’à 6 %. Mais la vitamine D est essentielle à la santé du système immunitaire et donc à la prévention des maladies.

Kleinkind wird auf den Rücken der Mutter gehoben

Risque accru de maladies ultérieures

La carence en vitamine D peut accroître le risque de maladies ultérieures chez les enfants, par exemple pour les maladies d’origine immunitaire comme les infections[5;4], les allergies alimentaires[5], les maladies auto-immunes comme le diabète de type 1[6] ou la sclérose en plaques [7].

Les parents et les spécialistes de la santé devraient accorder une attention particulière à l’alimentation des enfants en bas âge afin d’instaurer des habitudes alimentaires saines dès le plus jeune âge.

Recommandations pratiques pour l’apport en vitamine D des enfants en bas âge

La vitamine D est essentielle à différents processus métaboliques et au renforcement du système immunitaire des enfants en bas âge. En été, mais surtout en hiver, il faut assurer un bon apport en vitamine D.

C’est pourquoi la Deutsche Gesellschaft für Kinder und Jugendmedizin (DGKJ e. V.) et la Deutsche Gesellschaft für Kinderendocrinologie und Diabetologie (DGKED e. V.) émettent les recommandations suivantes:

Pour l’ensemble les nourrissons en Allemagne, en plus de l’apport en vitamine D du lait maternel ou de la nourriture pour bébés, une supplémentation orale de 400 à 500 UI de vitamine D3/jour jusqu’au début du deuxième été, avec une exposition plus élevée aux UV et l’autosynthèse de vitamine D, c’est-à-dire une durée d’un an à un an et demi selon le moment de la naissance, est recommandée. De même, une consommation régulière de poissons riches en vitamine D une à deux fois par semaine contribue à apporter de la vitamine D.

  • favoriser l’autosynthèse de vitamine D par l’exposition au soleil: exposition au soleil des enfants en bas âge jusqu’à 30 minutes deux fois par semaine d’avril à septembre
  • apport quotidien d’environ 20 μg (800 UI) de vitamine D par les aliments contenant de la vitamine D tels que les poissons gras, les œufs et les champignons
  • apport supplémentaire sous la forme de compléments ou d’aliments enrichis

Concernant l’apport en vitamine D, il convient d’accorder une attention particulière aux groupes à risque suivants:

  • enfants présentant des maladies associées à une malabsorption ou à une mauvaise digestion (p. ex. maladie cœliaque, maladie de Crohn, mucoviscidose)
  • enfants présentant des maladies inflammatoires chroniques (p. ex. maladie inflammatoire de l’intestin)
  • enfants présentant une insuffisance rénale chronique
  • enfants présentant une insuffisance hépatique chronique
  • enfants s’exposant très peu au soleil, par exemple les enfants immobilisé·es de manière chronique
  • enfants originaires de l’immigration (en raison de l’influence de la pigmentation, de l’alimentation et de l’exposition au soleil)

Étude IDEA: le lait de croissance améliore de manière significative l’apport en vitamine D[1]

Les données de l’étude montrent que l’administration d’un lait de croissance enrichi en nutriments pendant 20 semaines peut considérablement améliorer l’apport en vitamine D et en fer. Dans l’étude d’Akkermanns et al. (2017) [1], 318 enfants de 12 à 36 mois ont consommé au moins 150 ml de lait de vache ou de lait de croissance enrichi en nutriments pendant 20 semaines. Les taux sanguins de vitamine D et de fer ont été mesurés chez l’ensemble des enfants avant et après la période d’observation.

Les résultats de l’étude sont prometteurs: l’utilisation de lait de croissance enrichi a permis d’augmenter significativement le pourcentage d’enfants présentant un statut adéquat de vitamine D (25 (OH) vitamine D >50 nmol/l), qui a atteint 86,5 %. Ainsi, la probabilité d’une carence en vitamine D a été réduite de 78 % lors de l’administration de lait de croissance. La probabilité de carence en fer était 58 % moins élevée que dans le groupe témoin.

L’étude a permis d’obtenir des données valides sur la contribution du lait de croissance enrichi en nutriments à l’apport en vitamine D et en fer des enfants en bas âge. Il apparaît clairement qu’un tel produit peut apporter une contribution précieuse à la couverture des besoins en vitamine B et en fer et constitue, en complément d’une alimentation équilibrée, un moyen pratique d’améliorer l’apport en nutriments.

  • Nährstoffzufuhr von Kleinkindern in Deutschland: VELS = Verzehrsstudie zur Ermittlung der Lebensmittelaufnahme von Säuglingen und Kleinkindern. Deutsche Gesellschaft für Ernährung e. V. (DGE) (Hrsg.): Ernährungsbericht 2008.
  • DACH-Empfehlungen zur Nährstoffzufuhr: DGE (Hrsg. F. Deutschland): Referenzwerte für die Nährstoffzufuhr. DACH 2015.
  • Risiko für Adipositas bei erhöhter Proteinzufuhr: Pimpin L, et al. (2015) Am J Clin Nutr 103(2): 389–397.
  • Risiko für Infektanfälligkeit bei Vitamin-D-Mangel: Bergmann KE, et al. (2015) Vitamin-D-Mangel bei Kindern- und Jugendlichen in Deutschland (Teil 2). Monatsschrift Kinderheilkunde 163(10): 1020–1029.
  • Risiko für Nahrungsmittelallergien bei Vitamin-D-Mangel: Suaini NHA, et al. (2015) Immune Modulation by Vitamin D and Its Relevance to Food Allergy. Nutrients 7:6088-6108
  • Risiko für Autoimmunerkrankungen bei Vitamin-D-Mangel: Hyppönen E, et al. (2001) Intake of vitamin D and risk of type 1 diabetes: a birth-cohort study. The Lan- cet 358(9292): 1500–1503.
  • Kampman MT, et al. (2007) Outdoor activities and diet in childhood and adolescence relate to MS risk above the Arctic Circle. J Neurol 254(4): 471–77.
  • Relevanz von Eisen für den Organismus: Behnisch W, Muckenthaler M, Kulozik A (2016) S1-Leitlinie 025-021: Eisenmangelanämie. AWMF online.
  • IDEA-Studie zu Kindermilch: Akkermans MD, et al. (2017) A micronutrient-fortified young-child formula improves the iron and vitamin D status of healthy young European children: a randomized, double-blind controlled trial. The American Journal of Clinical Nutrition 105(2): 391–99.
  • 2. DGE-Ernährungsbericht . Deutsche Gesellschaft für Ernährung. In: DGE 2008 Bonn
  • 3. Koletzko, B., von Kries, R., Closa, R., Escribano, J., Scaglioni, S., Giovannini, M., Beyer, J., Demmelmair, H., Gruszfeld, D., Dobrzanska, A., Sengier, A., Langhendries, J., Rolland Cachera, M., Grote, V., Group, E. C. Lower protein in infant formula is associated with lower weight up to age 2 y: a randomized clinical trial. Am J Clin Nutr 2009;89:1836-45
  • 5. Chatchatee, P., Way, S., Carrilho, E., Kosuwon, P., Simakachorn, N., Yavuz, Y., Schouten, B., Logtens-de Graaff, P., Szajewska, H. Beneficial Effect of Growing Up Milk containing short-chain galactooligosaccharides, long-chain fructooligosaccharides and n-3 long-chain polyunsaturated fatty acids on the Occurrence of Infections in Young Children attending Day Care Centres. J Pediatr Gastroenterol Nutr 2014